Nos camarades espagnols de la fédération de l’industrie de l’Union générale des travailleurs nous ont invité à participer à leur colloque sur l’industrie 4.0, organisé à Madrid les 29 et 30 mars. Près de 300 militants étaient venus débattre des questions de l’industrie du futur et des conséquences pour les salariés et les entreprises de la numérisation et de la robotisation. Antonio Deuza, secrétaire général adjoint de la fédération, a ouvert la conférence en posant clairement les enjeux pour l’industrie espagnole et le manque de stratégie du pays dans le domaine. Un premier exposé, réalisé par la professeure Elena Garcia Armanda, a montré les progrès phénoménaux réalisés dans le domaine médical et dans l’assistance aux personnes en situation de handicap grâce aux robots. Ces derniers sont aujourd’hui capables d’analyser les situations et d’adapter leurs travaux en fonction des circonstances. Mais, la robotisation et le numérique ont bien d’autres fonctions, notamment dans le domaine industriel. Si l’amélioration des conditions de travail pour les salariés est souvent une conséquence positive, il n’en demeure pas moins qu’il y a de fortes craintes sur la perte d’emplois liée à l’industrie 4.0. Il est vrai que de nouveaux métiers émergent, souvent plus qualifiés et mieux rémunérés. Cela nécessite de gros efforts de formation pour que les salariés puissent occuper ces emplois. Les militants de l’UGT-FICA comptent bien être acteurs de leur devenir, et militent pour que la voix de leur organisation syndicale et leurs propositions soient entendues par les employeurs et le gouvernement espagnol.